Faial
Le port d'Horta accueille en ce mois de mai un grand nombre de bateaux qui viennent de transater. Malgré l'affluence (les bateaux sont le plus souvent à couple) Zan Zan trouve une bonne place en bout de ponton, non loin du café mythique de Peter.
L'ambiance est décontractée. Après une traversée de l'atlantique nord, les équipages sont humbles et soulagés d'être arrivés sans trop de casse aux Açores. Nous retrouvons avec plaisir un grand nombre d'équipages croisés depuis notre départ et fêtons chaque arrivée par un petit coup chez Peter.
Claudette s'envole vers la Guadeloupe et les tropiques. Miguel rentre aussi un peu plus tard vers les tropiques bretons. Soit dit en passant, alors que les températures en Bretagne frolent les 30 degrés pour le week end l'ascencion, la météo à Horta est beaucoup moins clémente: pluie, vent (des rafales à 40 noeuds dans le port), des soirées bien fraiches (15 degrés la nuit dans le bateau). Le choc thermique est un peu rude et l'équipage de Zan Zan a ressorti bonnets, polaires, chaussettes... mais a malgré tout la goutte au nez. On a juste un peu l'impression de passer un mois de décembre dans le Finistère! Après 4 mois de tropiques (et globalement 10 mois de chaleur) c'est un peu dur.
L'île de Faial ne se résumant pas à Horta et à ses marins, nous louons une voiture pour une journée. Objectif, visiter la caldeira (2km de diamètre) au centre de l'île entre autres. Malheureusement une intense purée de pois nous a caché une grande partie des paysages de Faial. Une exception: à la pointe Nord Ouest de Faial, la nouvelle partie de l'île née d'éruptions violentes en 1957, était dégagée. Un paysage lunaire de cendres.
Entre les gouttes et bien couverts, nous nous baladons dans la petite ville d'Horta. Tout comme au Brésil, à Lisbonne,... les trottoirs sont noirs et blanc (et les cygnes noirs!).
La tradition à la marina d'Horta est de laisser une marque de son passage. Ne pas la laisser porterait malheur. Nous allons donc illico acheter deux petits pots de peinture et laissons libre court à la fibre artististique (congénitale?) de Nolwenn avec un petit clin d'oeil à François LeNorcy.
Pour fêter les ... ans de l'équipière de choc, dîner dans le resto tenu par le Moitessier local, Genuino. L'occasion aussi d'écouter un concert de Fado (saudade saudade... on a trouvé plus gai pour un anniversaire!).
Un jour de belles éclaircies nous permettent de monter au Mont Guial, tout proche d'Horta. Vue remarquable sur la ville, et sur la marina, bien remplie en ce mois de mai.
De l'autre côté d'Horta, le petit port de Porto Pim, avec ses petits restos et sa belle plage de sable noir est bien calme en ce début de saison.
Finis débardeurs, shorts et tongs: on est bien fin mai?
Cette première balade nature aux Açores nous regonfle vraiment le moral après les nombreuses heures enfermés dans le cockpit en attendant la fin de la pluie. On est motivés pour y rester encore quelques semaines si le soleil pointe le bout de son nez...